Archive for mai 2013

Les montres intelligentes ont-elles de l’avenir ?

Alors qu’un certain nombre de start-up commencent déjà à sortir leurs montres intelligentes, Apple, LG, Samsung et Google préparent également leurs propres smartwatch pour se lancer sur ce marché. Explication et analyse d’un produit que l’on pourrait voir à tous les poignets. 


Une smartwatch, c’est quoi ? 


Les smartwatch existent en fait depuis des décennies. On utilise ce terme lorsqu’une montre va au-delà des fonctions de chronométrage et déjà dans les années 80, des montres calculatrices ont été commercialisées. Puis dans les années 2000, les sportwatch ont eu un succès honnête, celles-ci permettent de calculer la distance parcourue, les calories brûlées etc…

Mais aujourd’hui, une nouvelle tendance se lance, celle des montres connectées. Connectées à quoi ? Au smartphone évidemment, principalement par bluetooth. La principale fonction de ces montres est d’être un afficheur de notifications… et de montrer l'heure bien sûr !

Avoir ses notifications au poignet présente un double avantage. D'abord celui de ne pas perdre son temps à sortir son téléphone de sa poche ou de son sac (les dames apprécieront ce point précis), surtout quand il s'agit d'une notification inutile. Ensuite, ne plus rien rater, en effet il arrive souvent qu’on ne sente pas son téléphone vibrer dans sa poche mais on le sentira toujours au niveau du poignet.

Dans la pratique, à votre poignet s’affichent vos SMS, le numéro du correspondant qui vous appelle, la dernière alerte Du Monde etc… Vous pouvez également contrôler votre Smartphone avec la montre bien que ce contrôle reste borné à des applications très simples : changer la musique, répondre un SMS préprogrammé (« Je te rappelle, je suis au volant ») , mettre en mode silencieux…

Une montre connectée est donc complémentaire d’un smartphone et ne saurait être utilisée sans puisque la puissance et la taille de l’écran limitent énormément l’utilisation.

Néanmoins précisons que nous en sommes aux prémices de cette technologie et que les développeurs d’applications commencent à peine à s’y pencher. Il ne fait aucun doute que l’imagination des créateurs d’applis suffira à développer les utilisations possibles. De plus, les constructeurs vont eux aussi développer la technologie et les fonctionnalités. 

Qui construit des montres connectées ?


La Pebble 
Actuellement Sony est le seul constructeur à avoir sorti sa montre connectée. Néanmoins un certain nombre de start-up indépendantes ont lancé leur propre produits.

Beaucoup de ces montres ont d’ailleurs montré une qualité plus que douteuse, je pense principalement à la I’m Watch, moche, énorme, instable et à un prix prohibitif.

Récemment la Pebble a été mise sur le marché. Le projet a été financé par le site de crowd funding kickstarter et a obtenu 100 fois l’investissement demandé. Un succès incroyable pour cette start-up californienne. Cette montre a la particularité de fonctionner avec de l’E-ink (encre électronique) ce qui lui confère une formidable autonomie (une semaine) ainsi qu’une lisibilité parfaite même en plein soleil.

La Sony Smart Watch
Sony a donc pris une avance considérable sur tous ses concurrents en sortant la Sony Smartwatch il y a 1 an qui fonctionne, elle, avec un écran classique et est  fonctionnelle puisque de nombreuses applications existent déjà pour un prix d’une centaine d’euros seulement. Le manque de communication de Sony n'aura néanmoins pas permis à cette montre d'être connue du grand public. 

Le marché est donc en pleine naissance et là où ça devient intéressant c’est que Samsung, Apple, Google et LG ont déjà annoncé leur propre smartwatch, preuve s’il en fallait que ce marché est amené à considérablement se développer.

Apple retient particulièrement l’attention vu sa capacité à démocratiser les nouvelles catégories de produits comme on l’a vu avec les tablettes. 

Est-ce que ça peut marcher ? 


Il faut avouer que le concept paraît réellement saugrenu et réservé à une certaine tranche « hardcore » de geeks qui recherchent le moindre gadget technologique. Néanmoins, admettons-le il peut être très rébarbatif de devoir sortir son téléphone à la moindre notification. Pas plus tard qu’il y a deux heures j’ai senti mon téléphone vibrer dans le métro et ai dû me contorsionner pour le sortir de la poche de mon jean juste pour voir que j’avais reçu un spam.

Alors c’est vrai qu’investir dans une montre juste pour économiser quelques secondes à sortir son téléphone paraît assez fou. Et pourtant, replaçons-le dans la tendance actuelle où l’on cherche à maximiser la qualité de l’information reçue et limiter la perte de temps. Les plus connectés d’entre nous reçoivent des centaines de notifications par jour et pour ceux-là, faire le tri plus rapidement pourrait être une véritable valeur ajoutée.


Mais ces hyper-connectés qui pourraient y voir un avantage ne représentent qu'une petite part des utilisateurs et ne sont donc pas assez nombreux pour démocratiser le produit.

Par contre il y a une dimension qui pourrait faire une différence, celle de la mode. Par mode, j'entends d'abord tendances vestimentaires. La mode Geek étant en pleine explosion il suffira d’un design original et stylé pour en faire un objet tendance qui convaincra beaucoup d’utilisateurs.


Ensuite la mode intervient sur un aspect identitaire. 
Pour comprendre cet aspect, prenons d’abord les téléphones. En effet on ne peut pas les réduire à un simple ordinateur de poche, il faut y ajouter l’aspect affectif. Un Smartphone est avant tout un moyen de définir son identité, car il nous permet de nous connecter au monde, de partager ses activités et ses goûts. Par conséquent on ne s’étonne même plus de voir certains utilisateurs « aimer » leur téléphone.

La montre elle aussi est associée à une expression de l’identité et plus particulièrement de la réussite personnelle. Il est clair que c’est une dimension que les constructeurs se doivent d’utiliser s’ils veulent créer le succès. Le travail à réaliser se fait alors autant au niveau de la création du produit que de la campagne de communication qui accompagne le lancement.

Je fais personnellement confiance à Apple pour ça qui a toujours excellé dans la création d’objet vénérés par ses utilisateurs (le fameux syndrome du « je garde le packaging de mon MacBook Pro dans mon salon »).


A ce moment, le succès des smartwatch est envisageable mais résultera plus d'un effet "mode" que d'un réel intérêt pratique. Tout du moins au début. L'évolution technologique et la créativité des constructeurs pourraient rapidement faire des smartwatch plus qu'un simple afficheur de notifications, justifiant ainsi l'achat auprès d'un public plus large.

Et puis mince, on achète des montres qui donnent juste l’heure depuis des siècles alors pourquoi se priver de montres connectées qui font beaucoup plus?

jeudi 30 mai 2013
Posted by Unknown

Path, le réseau social qui pourrait devenir un nouveau Facebook.

Path, réseau social créé en Californie fin 2010 vient de dépasser les 10 millions de membres, présentation et analyse du réseau social très privé qui pourrait devenir un grand.





Créé par un ancien de chez Facebook et un des co-fondateurs de Napster, Path est un réseau social qui cherche à offrir une solution complémentaire à Facebook. En effet le réseau de Zuckerberg est devenu un réseau que l’on pourrait qualifier de semi-public car l’on partage aujourd’hui à un grand nombre d’amis que l’on ne connait pas toujours réellement.

C’est devant cette évolution ainsi que les inquiétudes grandissantes vis-à-vis de la protection de la vie privée sur Internet qu’est né Path, un réseau privé qui vous permet de vous recentrer sur vos proches.







Comment ça marche ?



Partagez photos, musiques, locations
sur votre Path perso.
La première chose qui sépare Path de Facebook est son absence des ordinateurs personnels. En effet Path n’est disponible que sur Android et IOs ce qui nous le verrons, n’est pas du tout un hasard. Vous devez donc télécharger l’application et vous inscrire. On vous demande alors de rajouter des amis et c’est là que vous découvrez la deuxième particularité de ce réseau social : vous êtes limités à 50 amis maximum.

On ne dirait pas à première vue, mais 50 amis est un nombre très faible et oblige à faire des choix difficiles parmi les personnes que l’on accepte. De plus, arrivé à la limite, chaque nouvelle rencontre vous obligera à effacer l’un de vos amis. Un principe qui redonne un peu de sens et de noblesse au terme « ami » maltraité par Facebook ces dernières années.    

Avec un cercle d’amis très restreints, ce que l’on partage peut donc être beaucoup plus personnel, d’autant qu’un statut ne peut être « public » dans Path.  Mais justement, comment partage-t-on sur Path ?


Vous pouvez partager le film que vous
regardez, en précisant où et avec qui.
Comme sur Facebook, vous pouvez partager statuts, images, vidéos. Vous pouvez également partager la musique que vous êtes en train d’écouter, votre humeur générale, ou encore dire que vous allez vous coucher, ou que vous vous réveillez (oui il y a un bouton spécifique pour ça). Pour chaque partage, vous pouvez cocher une option pour diffuser également le statut sur Facebook, Twitter, Tumblr ou FourSquare (voir au bas de la photo ci-contre). Très intelligent puisque cela peut faire de Path le point de départ de vos réseaux sociaux.

Tous ces partages forment votre profil ou « Path », littéralement le chemin de votre vie. Oui ça ressemble à la timeline de Facebook mais en plus poussé puisque le path se fait dans le temps mais aussi dans l’espace ; chaque partage est associé automatiquement et obligatoirement avec l’endroit où vous êtes (d’où l’absence de Path sur ordinateur classiques).

L’application est accompagnée d’une messagerie instantanée qui vous permet de chatter et de partager très facilement vos contenus avec une seule personne. Fonctionnalité intéressante, vous pouvez également partager votre localisation actuelle précise, idéale si vous voulez inviter quelqu’un à vous rejoindre dans un bar ou chez quelqu'un.

Des exemples concrets d’utilisation


Pour que vous y voyiez plus clair, j’ai décidé de vous donner deux exemples concrets d’utilisation de Path.

Imaginons que vous partiez en vacances, vous aimeriez partager en direct vos découvertes et rencontres mais vous vous retenez sur Facebook de peur d’embêter 350 personnes avec vos photos à répétitions. Sur Path vous pouvez vous lâcher vu que vos 50 amis vous apprécient assez pour s’intéresser naturellement à toutes vos découvertes !

Dans un autre exemple, imaginons que vous alliez voir une exposition, vous vous identifiez à l’exposition sur Path, un de vos amis qui boit un café non loin remarque votre statut et décide donc de vous inviter à le rejoindre en vous envoyant sa localisation.

Ce dernier exemple pourrait en théorie se faire sur Facebook mais y décrire avec précision sa vie ne se fait plus car perçu généralement au mieux comme un gentil spam, au pire comme de la vantardise (on a tous un(e) ami(e) qui aime s’identifier dans le plus de boîtes et de bars huppés pour montrer à quel point sa vie est cool).

Sur Path, vous connaissez assez les gens à qui vous partagez pour ne pas avoir à vous soucier de passer pour un vantard ou un spammeur, vous voulez juste dire ce que vous faîtes à vos amis proches et à votre famille.

Analyse : pourquoi ça peut marcher


Path est clairement là pour combler un vide créé par Facebook et son succès phénoménal. Depuis quelques années les usages sur FB ont évolué, le réseau est devenu un outil de communication primordial pour les entreprises, le nombre d’amis moyens a augmenté, les informations publiques se sont multipliées. Et puis nos comptes ont parfois plus de 5 ans, nous avons additionné un grand nombre d’ « amis » qui ne le sont pas vraiment rendant tout ce que nous publions visible par une majorité qui ne nous connait plus vraiment. Tous ces éléments créent une absence d’intimité bien réelle sur le réseau.

Dans ce contexte, les utilisateurs ont tendance à limiter ce qu’ils partagent sur FB voire à cesser tout simplement. Ainsi un grand nombre d’utilisateurs n’utilisent le réseau que pour la fonction de messagerie jugeant le partage comme ringard et inutile (et qui leur en voudrait quand le nombre de partages de photos de sushis n’a jamais été aussi haut).

Ainsi l’essence même de Facebook est boudée par une partie de ses utilisateurs tandis que d’autres se contentent de limiter leurs publications.

Path apporte une réponse au besoin de partager, de communiquer sans limite tout en s’inscrivant dans la tendance actuelle des Smartphones et de la mobilité. Il détruit la crainte du viol de la vie privée à l’heure où Facebook rogne sur celle-ci afin de développer des nouveaux moyens de rentabiliser son activité. Ce déballage de vie privée qui paraissait si malsain et narcissique sur Facebook apparaît sur Path comme du don d’information. De la même façon que vous appelleriez un ami pour lui raconter votre week-end, vous partagez vos activités sur Path en direct via votre Smartphone.  

Le réseau n’a pas encore percé en France mais je lui donne une année pour commencer à convaincre aussi bien les déçus de Facebook que les accros de réseaux sociaux.

En attendant je vous invite à tester, pour vous faire votre avis et parce que je m’y sens seul, personne n’a liké que j’écoute Creep de Radiohead hier soir.
mardi 14 mai 2013
Posted by Unknown

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